#17 - Le cerveau, une sacrée machine !


Le cerveau de l’homme est constitué de trois parties superposées et étroitement reliées qui sont successivement :

  • Un cerveau primitif, instinctif, celui des reptiles
  • Un cerveau plus évolué, de la mémoire, affectif, celui des mammifères
  • Un cerveau complexe, associatif, celui des humains

 

Le cerveau primitif , l’hypothalamus, situé au centre du cerveau est la seule partie que possède les reptiles -crocodiles, tortues, serpents- responsable de nos pulsions fondamentales (manger, boire, copuler, se défendre, imiter). Il fonctionne au présent, répond immédiatement aux stimuli extérieurs, sur lesquels il est directement branché de façon privilégiée grâce notamment à l’odorat. Mais il est aussi très sensible aux variations des constantes biologiques intérieures (taux de glucose, urée, hormones dans le sang par exemple) qu’il règle en commandant à toutes les glandes dont l'hypophyse. Il sert à maintenir l'équilibre du milieu intérieur et à réagir aux stimuli extérieurs nécessaires à la survie.

 

Le cerveau de la mémoire, de l'émotion, s’enroule autour du cerveau primitif comme une feuille. C'est l'origine de l'autre nom qu'on lui donne, le cerveau limbique. Il apparaît chez les mammifères. Support de l’affectivité, des émotions il est particulièrement développé chez le Cheval.

C’est lui qui donnera au cheval le sens du clan, le poussera aux soins parentaux. Il développe la vocalisation et l’audition.

Pour avoir des émotions des plaisirs ou des déplaisirs il faut avoir le souvenir des expériences passées donc une mémoire à long terme.

Le cheval stocke dans sa mémoire à long terme les événements qu’il a vécu, mais sans pouvoir les dater. Par contre il les stocke avec une teinture émotive très forte, liée au plaisir ou au déplaisir concomitants des événements vécus.

Plus ces éléments émotifs sont forts, plus l’événement sera fortement gravé.

Le plaisir qu’il aura eu à être monté avec un cavalier sera aussi fortement gravé dans sa mémoire que le désagrément qu'il aura ressenti à cause de la main dure d’un autre cavalier.

 

Le cerveau du cheval fonctionne donc sur deux registres. L’un celui des pulsions, l’autre celui des émotions. Il fonctionne aussi sur le mode de la continuité : Il est capable d’associer une récompense ou une punition à un stimulus à la seule condition qu’ils soient immédiatement proches.

 

Le cerveau de l’homme, contrairement au cerveau des reptiles qui fonctionne sur un seul registre, celui du cheval qui fonctionne sur deux registres, fonctionne lui sur trois registres. Cela lui donne une très large palette de fonctionnement.

Le cerveau associatif de l’homme entoure les deux premières parties, le cerveau des instincts et le cerveau des émotions, c'est le cortex. Les lobes frontaux sont particulièrement développés et sont le siège de l'association, l’abstraction, l’imagination, l’anticipation.

Malheureusement l'homme ne maîtrise pas toujours le clavier de son superbe instrument ! Les pulsions du cerveau reptilien prennent parfois le dessus. De même, les émotions de son cerveau limbique brouillent parfois les capacités régulatrices de son néocortex ! Souvent, quand nous sommes touchés émotionnellement, nous avons moins de recul et nous pouvons manquer d’objectivité, réagir de façon démesurée …

Mais comme le vivant est vraiment bien fait, nous sommes doté d’un système de régulation des émotions, l’amygdale. C’est une petite structure de notre cerveau limbique, émotionnel qui détermine le bon usage des émotions. Elle fait de nous des individus à l’écoute ou non, capables ou non de faire face aux désaccords avec les autres. Par exemple, une amygdale très sensible nous rend hyperémotifs.

 

En résumé, il y a stimulus émotionnel qui passe par nos sens et traité par le Thalamus, cerveau reptilien. De là, l’information est envoyée soit au cortex sensoriel, soit directement à l’amygdale, donc soit elle est analysée et envoyée à l’amygdale, soit elle est directement envoyée à l’amygdale. On a tous connu l’écart à cause du parapluie qui s’ouvre d’un coup, du papillon qui passe ou l’oiseau qui s’envole !

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