#02 - De la confiance à l'intention juste

La confiance c'est se mettre à nu devant l'autre... Se déshabiller complètement et l'offrir à l'autre, "regarde comme je suis faites". C'est avoir le courage de braver ses peurs les plus profondes, au risque que le regard de l'autre change, au risque de ne plus être aimer et le faire par amour, par respect, pour l'échange intime que ça évoque.

Me trahir, c'est prendre des photos ou me foutre à poil sur la place du village en criant "regardez comme elle est !"

 

On demande ça, aux chevaux ... La confiance ... puis dès qu'ils s'expriment on les brime. On demande ça aux enfants, puis dès qu'ils s'expriment, on les blâme...

 

La confiance, c'est s'ouvrir à l'Autre. Comment est-ce donc possible de s'ouvrir à l'Autre sans un climat serein, respectueux ? Comment puis-je accéder d'autant plus à ma propre confiance alors que nous ne sommes que jugement ?

 

Ainsi, nous en sommes là où nous en sommes. Le chemin est long et c'est ce qui nous construit. Je n'ai aucun compte à rendre sur comment je mène ma vie à partir du moment où je suis claire avec moi-même. Et je me respecte assez pour m'apporter l'Amour et la Confiance que je mérite. C'est pas inconditionnel pourtant, y'a encore pleins de zones qui manquent de lumière, et accepter de le voir donc d'en prendre conscience, c'est un bon début.

 

Y'a tellement de notions fondamentales en jeu, que c'en est compliqué. Confiance, respect, conscience, honnêteté ... Si je suis claire avec "regarde comme je suis", alors je l'assume et tu peux bien crier sur la place publique "elle est comme ça", je viendrais crier avec toi.

 

C'est pourquoi c'est important « l'intimité », parce que des fois, j'assume pas tout, j'avance à mon rythme. La question est « et toi ? T'es au clair avec toi-même quand tu cries sur la place publique "elle est comme ça" ? »

 

Bref, en gros c'est facile de juger les gens, de les afficher, de les pointer du doigt, le vrai courage c'est de faire ça pour Soi, en Soi en ne parlant que de ... Soi.

donc, "Je suis comme ça" ... pour le moment !

 

 

La confiance, c’est quand même une notion de base. On la retrouve partout … Dans nos relations aux autres ou à nous-même, dans mon métier avec les chevaux, les cavaliers, les professionnels de tous bords … Nous faisons confiance à notre garagiste quand on vient lui demander de changer les freins/roues ou réparer notre voiture. On fait confiance à son maréchal en ce qui concerne les pieds de nos chevaux, à son vétérinaire quand il vient soigner nos animaux … Nous nous faisons confiance car c’est ainsi qu’on peut partager, que c’est sur cette base qu’on peut communiquer et échanger le mieux.

 

Je demande à Quaoline de me faire confiance, qu’elle puisse voir en moi un pilier, une garante de son bien-être, de son confort. Qu’elle puisse s’exprimer sans nous mettre en danger, qu’on puisse trouver donc un langage commun pour qu’on se comprenne. Sans défense. Qu’on puisse avancer « ensemble », à notre rythme, dans le respect et l’écoute bienveillante. Il y a des jours « avec » et des jours « sans ».

 

Souvent, je fais le lien entre les enfants et les chevaux. Je n’infantilise pas les chevaux comme j’ai pu le penser parfois, en fait je crois que je parle simplement « éducation ».

 

Enfant, je tenais tête à mes parents, et je leur disais qu’ils avaient oublié ce que c’était que d’être enfant, qu’on ne fait pas des enfants pour en faire des robots qui obéissent.

On les élève en leur donnant un cadre bienveillant qui leurs permettent de s’exprimer et de s’épanouir le mieux possible.

 

On ne demande pas à un enfant de ranger sa chambre parce que « c’est comme ça » ou parce qu’on est maniaque et que ça nous dérange. On lui demande pour qu’il puisse devenir autonome, qu’il évolue dans un endroit sain parce que c’est mieux pour sa santé physique et moral.

On ne demande pas à un cheval de venir céder pour asseoir notre domination sur lui ou parce que c’est joli et qu’à la télé les chevaux sont comme ça. On lui demande pour tirer sa ligne de dos, qu’il puisse se mouvoir et nous porter sans douleur, qu’il soit plus à l’aise dans sa locomotion et qu’il y prenne du plaisir et s’épanouisse là dedans.

 

Il y a donc une résonance très forte avec l’intention et la conscience que l’on porte à nos demandes.

L’intention. Suis-je au clair avec ma demande ? Que cela signifie-t-il pour le cheval ? Comment la perçoit-il ?

La conscience. Suis-je toujours consciente de ce qui se passe ? Suis-je consciente et à l’écoute de la réponse à ma demande ? Conscience de qui ? De quoi ? Quand ?

 

Le cerveau, une sacrée machine !    --- Comment il fonctionne le cerveau de notre cheval ? (à suivre, les neurones miroirs)

Notion de bio mécanique   ---  Comment il fonctionne le corps de notre cheval ? (à suivre, l'isopraxie)

 

To be continued !

Adeline

Écrire commentaire

Commentaires: 0